Sous l’impulsion de ses collectivités adhérentes et grâce au soutien de l’Ademe et du ministère de la Transition écologique, Vélo & Territoires a réalisé en 2020 et 2021 une étude pour favoriser le développement de l’intermodalité entre le vélo et les transports terrestres. Le rapport complet de l’étude, dévoilé le 2 septembre 2021 par Vélo & Territoires, identifie des pistes d’action à court terme pour poser les jalons d’une véritable stratégie nationale intermodale. Il compile aussi un échantillon de dix-neuf initiatives françaises et étrangères.
"EMBARQ" : une étude de Vélo & Territoires sur l'intermodalité
Mis à jour le 26 septembre 2024
Le manque d’interopérabilité entre le vélo et les autres modes de transport est un frein au développement du vélo dans les territoires. C’est aussi un frein au déploiement d’un système de mobilité complet et inclusif. Sous l’impulsion de ses collectivités adhérentes et grâce au soutien de l’Ademe et du ministère de la Transition écologique, Vélo & Territoires a réalisé l’étude EMBARQ pour favoriser le développement de l’intermodalité entre le vélo et les transports terrestres.
Réalisée en 2020 et 2021, l’étude intermodalité de Vélo & Territoires vise à identifier des pistes d’action à court terme pour favoriser le développement de l’intermodalité entre le vélo et les autres modes de transport.
Objectifs de l’étude
Afin de lever, en partie, les freins listés précédemment, l’étude de Vélo & Territoires répond à trois grands objectifs :
- Identifier les solutions existantes pour améliorer l’interopérabilité entre vélo et les autres modes de transport
- Proposer des pistes d’actions concrètes à destination des collectivités
- Réunir et animer une communauté métier autour de l’intermodalité vélo-transports terrestres
Principaux résultats
Le potentiel du vélo en intermodalité est immense, quelle que soit la pratique
Si la pratique du vélo est en pleine croissance, elle est encore freinée par le manque d’interactions avec les autres modes de transport, et en particulier les transports collectifs. Le potentiel du vélo en intermodalité pour une pratique utilitaire, de loisirs ou de tourisme est pourtant immense.
Pour les cyclistes utilitaires/du quotidien : la combinaison du vélo avec le train ou le car permet d’augmenter considérablement l’efficacité de chaque mode. Les usagers profitent à la fois de la flexibilité du vélo pour réaliser les premiers ou derniers kilomètres et du confort des transports collectifs pour le reste de leur trajet.
Pour les touristes à vélo : l’interopérabilité du vélo avec les transports collectifs est cruciale pour accéder à une destination, retourner à son point de départ ou à son lieu de résidence tout en réduisant l’impact environnemental de son trajet. Les transports collectifs peuvent également constituer, lorsque c’est nécessaire, des alternatives à des sections dissuasives en raison d’un fort trafic, d’un important relief ou d’un manque d’aménagement sécurisé. Le développement de l’intermodalité est essentiel pour faire de la France la première destination mondiale pour le tourisme à vélo, en particulier pour les touristes étrangers.
Pour les cyclistes de loisirs : pour ces usages, le couple vélo et transports collectifs permet la découverte de paysages plus éloignés du lieu de résidence tout en limitant l’usage de la voiture et son impact environnemental.
De nouvelles réglementations européennes et nationales sont en marche
Ces dernières années ont été le cadre d’évolutions importantes sur le plan réglementaire. La Loi d’orientation des mobilités a notamment permis des avancées majeures. Ces nouvelles mesures ne doivent cependant pas empêcher les territoires d’aller plus loin.
#1 Sur le volet du stationnement vélo : les 1 133 principales gares du territoire devront s’équiper d’au minimum 76 000 places de stationnement vélo sécurisé avant le 1er janvier 2024.
#2 Sur le volet de l’embarquement des vélos :
- Les trains neufs ou rénovés à compter du 15 mars 2021 devront être équipés d’un nombre minimal d’emplacements vélo fixé à huit vélos pour les trains nationaux et 2 % du nombre de places assises du train pour les trains régionaux.
- À l’exception des services urbains, les autocars neufs devront être équipés, à leur mise en service, d’un système pour transporter au minimum cinq vélos non démontés.
Des actions sont à mettre en place à chaque étape du parcours intermodal
En complément des nouvelles réglementations nationales et européennes, c’est un système complet d’intermodalité qui doit être développé dans les territoires. L’étude identifie plusieurs pistes d’action à mettre en place pour lever les difficultés rencontrées par les cyclistes à chaque étape du parcours intermodal.
#1 Améliorer l’information voyageur, la tarification et la billettique pour anticiper au mieux les déplacements
#2 Favoriser l’accessibilité des pôles d’échange avec des aménagements adaptés et sécurisés
#3 Généraliser le stationnement vélo pour tous les usages
#4 Faciliter la circulation des cyclistes dans les pôles d’échange
#5 Généraliser l’embarquement des vélos dans les trains et dans les cars
#6 Développer les services vélo complémentaires
Ressources
- Support de présentation de l’étude
- Communiqué de presse – Parution du rapport complet
- Guide « Le stationnement vélo en gare en 6 points clés »
- « Boîte à outils de l’intermodalité » : des fiches pratiques du Cerema pour organiser l’intermodalité dans les territoires
- Les pratiques d’intermodalité vélo-transports collectifs : une étude réalisée en 2015 par le GART
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L’étude sur l’intermodalité (EMBARQ) est réalisée avec le soutien technique et financier de l’Agence de la transition écologique (Ademe) et du ministère de la Transition écologique.