Data vélo et modèles de données
Mis à jour le 18 avril 2023
En 2014, la création du géostandard véloroutes et voies vertes par Vélo & Territoires, repris par de nombreuses collectivités, a donné le coup d’envoi de la modélisation des données vélo. Les besoins ne s’arrêtent toutefois pas au tracé des itinéraires cyclables. Des données vélo harmonisées et de qualité sont également nécessaires pour le suivi des infrastructures, des services, des pratiques ou encore des retombées économiques. Cela permet à la collectivité de suivre son réseau cyclable, prioriser ses interventions ou encore assurer les connexions avec les territoires limitrophes. Sa donnée doit également être de bonne qualité pour informer l’usager, le guider de manière fiable, compréhensible et uniforme sur son territoire et bien au-delà.
Pourquoi modéliser les données vélo ?
Le dialogue entre l’aménageur qui implante des arceaux vélo sur voirie et l’utilisateur qui recherche un point d’attache pour son vélo est rendu possible via la donnée. La trajectoire de cette dernière est souvent sinueuse. Si un aménagement est décrit de manière différente dans deux territoires, et que la façon d’obtenir cette information varie elle aussi, l’usager risque de ne jamais trouver l’information. Le casse-tête est d’autant plus complet à l’échelle d’un grand itinéraire cyclable traversant plusieurs dizaines de territoires. Dès lors, disposer de modèles de données est indispensable pour les territoires. Voici quelques bonnes raisons :
- Parler un langage commun : En s’entendant sur la sémantique et une manière commune de décrire les objets, les producteurs de données (collectivités, aménageurs) et les réutilisateurs (calculateurs d’itinéraires, sites Internet de promotion du tourisme à vélo), améliorent la qualité, l’homogénéité et la circulation de l’information. Ce langage commun rend possible l’interopérabilité entre les différents systèmes (bases de données, systèmes d’information, sites web, applications mobiles, etc.) et peut concerner les itinéraires, les équipements ou les pratiques du vélo.
- Améliorer l’information voyageur : Harmoniser les données facilite la mise à disposition et l’accès à l’information pour l’usager. Grâce notamment à des applications mobiles, quelle que soit sa localisation, le cycliste peut parcourir une véloroute de plusieurs centaines de kilomètres et disposer de toutes les informations utiles à son voyage.
- Nourrir les échanges entre acteurs du secteur : L’existence d’un modèle de données simplifie la vie des collectivités qui aménagent pour le vélo. Elle permet à tout acteur désireux de numériser la thématique vélo sur son territoire de se référer à d’outils éprouvés et documentés, de bénéficier de l’expérience des autres utilisateurs et d’espaces d’échange avec une communauté métier.
- Rendre accessible la production de données : Lorsqu’un nombre significatif de collectivités territoriales utilise le même format, il devient possible de développer des outils mutualisés. Ainsi, les plus petits territoires qui n’auraient pas les moyens de mettre en œuvre des solutions logicielles complexes ou de se doter de compétences techniques bénéficient d’une aide au déploiement des modèles de leurs données vélo.
- Permettre un suivi à une échelle macro : Harmoniser la donnée permet de l’agréger, la partager, la comparer d’un territoire à l’autre et de l’analyser à une échelle d’un itinéraire, d’une région, du pays, voire du continent. Cela rend possible la mise en place d’observatoires nationaux, à l’instar de celui consacré aux véloroutes par Vélo & Territoires.
Quelles données sont concernées ?
Les modèles existants
Les véloroutes et voies vertes inscrites au Schéma national des véloroutes ou à un schéma régional ou départemental font l’objet du Géostandard véloroutes et voies vertes initié par Vélo & Territoires en partenariat avec le Cerema, et validé par la COVADIS en 2014.
Les aménagements cyclables ont leur schéma de données depuis fin 2020, suite à une collaboration entre transport.data.gouv et Vélo & Territoires. Ce schéma décrit la nature des infrastructures cyclables (pistes, bandes cyclables, sens de circulation, etc.) et leur environnement.
Les équipements vélo regroupent plusieurs familles d’infrastructures et de services liés à la pratique du vélo (aire de pique-nique, station de gonflage, atelier de réparation, etc.), situés le long des véloroutes. Les travaux de construction d’un référentiel national, animés par Vélo & Territoires, la région et le CRT Bretagne, ont abouti en 2021.
Le stationnement cyclable fait l’objet d’un schéma de données depuis 2021. Sa construction est le fruit d’un travail collectif animé par transport.data.gouv et auquel Vélo & Territoires a participé activement.
Les retombées économiques des véloroutes peuvent désormais être évaluées grâce à ÉVA-VÉLO, publiée par Vélo & Territoires début 2021. Plus qu’un modèle de données, ÉVA-VÉLO constitue la méthode de référence pour les études de fréquentation et impact économique du tourisme à vélo sur les itinéraires cyclables. ÉVA-VÉLO s’appuie sur des données de comptage et d’enquêtes terrains. Elle actualise et détaille la méthode EuroVelo 6.
Les données de comptage mobilités font l’objet d’un schéma de données depuis novembre 2021. Le modèle de données peut s’appliquer aussi bien au comptage de vélos qu’à celui des autres modes de déplacement (trottinettes, piétons, scooters, motos, véhicules légers, camions…). Il a été établi grâce à une démarche de co-construction centrée sur des ateliers participatifs réunissant à la fois des collectivités productrices de données, des fournisseurs de solutions de comptages, des réutilisateurs de données ou encore des associations représentant les usagers ou les collectivités.
Data vélo
Observatoire national des véloroutes
Contenu : L’ensemble des données de l’Observatoire national des véloroutes comprenant les EuroVelo et les itinéraires inscrits au Schéma national des véloroutes, ainsi que les itinéraires des schémas régionaux et départementaux connus. Chaque enregistrement représente un segment continue et homogène.
Format : Géostandard des véloroutes et voies vertes.
Référentiel géographique : RGF93 / Lambert-93 (EPSG : 2154)
Date : juin 2021
Fichier : KML – SHP – TAB
Licence : Licence ouverte
Source : Données collectées annuellement par enquête auprès de l’ensemble des collectivités française, compilées et consolidées par Vélo & Territoires. En 2020 les contributeurs sont les régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire , Grand Est, Hauts-de-France, Pays de la Loire – Les départements : Allier, Ardèche, Cantal, Collectivité européenne d’Alsace, Drôme, Isère, Loire, Saône-et-Loire, Savoie, Côte-d’Or, Jura, Nièvre, Yonne, Côtes d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Indre, Indre-et-Loire, Loiret, Ardennes, Marne, Meurthe-et-Moselle, Nord, Pas-de-Calais, Somme, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d’Oise, Calvados, Eure, Seine-Maritime, Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Vienne, Aveyron, Gard, Haute-Garonne, Hérault, Pyrénées-Orientales, Tarn, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe, Vendée, Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Vaucluse – Les EPCI : CA du Bassin de Bourg-en-Bresse, CC Bugey Sud, Métropole de Lyon, CA Le Grand Chalon, CA Golfe du Morbihan – Vannes Agglomération, CA Montargoise et Rives du Loing, CC de la Châtre et Sainte-Sévère, Metz Métropole, Troyes Champagne Métropole, CU de Dunkerque, CA Melun Val de Seine, CA Dracénie Provence Verdon Agglomération, Métropole Nice Côte d’Azur, Syndicat Mixte Baie de Somme – Les Communes : Paris et Fos-sur-Mer – l’Office de tourisme Gorge de l’Allier.