Outil de signalement des anomalies cyclables
Mis à jour le 27 novembre 2024
L’outil de signalement des anomalies peut être déployé sur tout itinéraire cyclable ou territoire. Basé sur la contribution des usagers et sur une identification fine des maîtres d’ouvrage et/ou des gestionnaires, l’outil de signalement offre une solution simple et transparente à la gestion d’anomalie. L’usager est assuré que son information est transmise à la bonne personne et cette dernière lui notifie ensuite la résolution du problème rencontré.
Contexte et origines
C’est sur l’EuroVelo 1 – La Vélodyssée que l’outil de signalement a été développé et expérimenté en 2019 par Vélo & Territoires grâce au financement du projet AtlanticOnBike. Un diagnostic qualité approfondi avait été préalablement conduit dans le cadre de la certification EuroVelo mettant en évidence plus de 700 anomalies sur les 1 300 km de la partie française de cette véloroute du réseau EuroVelo : obstacles sur la voie, jalonnements manquants, déviations locales, etc. Un état des lieux de telle ampleur est ponctuel et s’avère coûteux. Détecter les anomalies et les résoudre avec la réactivité nécessaire doit être rendu possible au fil de l’eau, c’est tout l’intérêt de l’outil de signalement.
Objectif
L’outil de signalement vise à améliorer la circulation de l’information sur les anomalies cyclables, en s’appuyant sur les observations des usagers et les acteurs de terrain. L’information circule dans les deux sens :
- L’anomalie relevée sur l’itinéraire par l’usager remonte au maître d’ouvrage concerné. Ce dernier en prend connaissance, sans devoir attendre une prochaine patrouille, et peut alors adapter son action en fonction. L’usager peut également émettre des suggestions d’aménagement s’il considère qu’un point de son parcours nécessiterait d’être amélioré (exemple : passerelle, barrière, etc).
- Le maître d’ouvrage redescend l’information à l’usager pour lui faciliter la préparation de son trajet (exemples : tronçon inondé, route barrée). L’usager peut alors prendre les prédispositions nécessaires et, le cas échéant, bifurquer sur un itinéraire bis non jalonné.
Principe de fonctionnement
Rien n’est plus simple que de déposer un signalement. Cela passe par l’identification géographique du point de l’itinéraire qui pose problème, puis par le remplissage d’un court formulaire. Ce dernier permet de consigner :
- La catégorie et la sous-catégorie afin d’indiquer la nature de l’anomalie rencontrée :
- La localisation de l’anomalie sur une cartographie ;
- Une photo prise par le signaleur qui permettra au gestionnaire de mieux appréhender la difficulté ;
- Un commentaire ou une description de l’anomalie.
L’auteur du signalement est également invité à indiquer son adresse mail et peut, s’il le souhaite, être tenu informé de l’évolution du statut de son signalement (signalé > pris en compte > en cours > résolu > archivé).
Une fois déposé, c’est au maître d’ouvrage de prendre le relais. Durant toute la durée de vie des signalements, collectivités et offices de tourisme concerné par l’itinéraire peuvent exploiter les signalements pour mieux informer les voyageurs qui viennent à leur rencontre.
Comment le déployer ?
L’outil de signalement se déploie de manière globale sur un itinéraire ou sur le réseau d’itinéraires d’une collectivité. Le déploiement passe par différentes étapes :
- Echange avec Vélo & Territoires pour étudier la faisabilité
- Mise en place d’un plan d’actions pour le déploiement
- Recensement des maîtres d’ouvrage sur l’ensemble du territoire, jusqu’à l’identification de la personne ou du service qui recevra les signalements
- Déploiement technique de l’outil, intégration de l’interface de signalement sur le site Internet de l’itinéraire, et création des accès personnels de tous les maîtres d’ouvrage qui seront amenés à utiliser l’outil
- Formation du référent pour l’exploitation de l’outil (démonstration, fourniture de guides utilisateur et gestionnaire, etc.)
- Formation de l’ensemble des maîtres d’ouvrage à l’administration des signalements sur leur territoire respectif
- Animation de cette communauté dans le temps
L’accompagnement de Vélo & Territoire concerne essentiellement les étapes 1, 2, 4 et 5. La mise en œuvre peut prendre un à deux mois en fonction de la taille du territoire. L’outil doit également être promu par l’itinéraire ou le territoire auprès de ses utilisateurs et maîtres d’ouvrage pour être efficace et nécessite un travail d’animation constant.
L’outil de référence pour la gestion des signalements vélo
Plusieurs plateformes compatibles
Le site Internet d’une véloroute propose un portail cartographique et le descriptif détaillé de ses étapes. L’outil de signalement, quand il est mis en place, est accessible depuis ces pages. Il permet à la fois de consulter les anomalies signalées et en cours de résolution, et d’en faire remonter de nouvelles.
Le dispositif est aussi naturellement accessible depuis Velodatamap, le portail cartographique de Vélo & Territoires, et c’est depuis cette interface que les maîtres d’ouvrage administrent les signalements jusqu’à leur résolution.
Enfin, toujours pour faciliter la diffusion de l’information auprès des usagers, le dispositif est intégré à la plateforme cartographique du site web de l’AF3V.
Des signalements regroupés en un seul outil
Pour faciliter la gestion des signalements issus de plateformes diverses, Vélo & Territoires a financé et développé la mise en relation de l’outil de signalement avec deux dispositifs portés par d’autres opérateurs :
- Suricate (développé par le Pôle ressources national des sports de nature – PRNSN). Une fois déployé, l’outil de signalement accède à l’ensemble des anomalies déposées depuis Suricate et permet de les traiter dans les mêmes conditions que celles déposées directement dans l’outil de signalement, sans multiplier les outils de gestion.
Comment cette relation fonctionne-t-elle ? La récupération des signalements ne se fait que dans un sens : de Suricate vers l’outil de signalement sous réserve de remplir deux conditions :
- être catégorisé « Cyclisme sur piste cyclable, véloroute »,
- être géolocalisé à moins de 100 mètres d’un itinéraire où l’outil de signalement est déployé.
Tous les changements de statut (pris en compte, en cours…) remonteront dans Suricate jusqu’à la résolution de l’anomalie.
- PSV14 – IGN : plus localement, l’application dédiée au Plan sécurité vélo du département du Calvados (PSV14), réalisé avec l’IGN, est connectée avec l’outil de signalement. De la même manière que pour Suricate, tout signalement qui y est déposé à proximité d’un itinéraire où l’outil de signalement est déployé est administrable depuis ce dernier.