Le stationnement vélo aura bientôt son référentiel de données
Fruit d’un travail de concertation engagé mi-2020, le référentiel national de données sur le stationnement vélo se concrétise. Une trentaine d’acteurs, dont Vélo & Territoires, se sont réunis virtuellement le 25 novembre dernier afin d’y apporter les dernières retouches. Porté par les équipes de transport.data.gouv.fr, ce nouvel outil à destination des gestionnaires d’infrastructures vise, in fine, une meilleure information aux usagers. Il sera disponible au premier trimestre 2021.
Un schéma de données sur le stationnement vélo, pour quoi faire ?
Si le stationnement automobile est un équipement présent dans nos environnements depuis plusieurs décennies et dont l’information est facilement disponible, ce n’est aujourd’hui pas le cas des stationnements vélo. Plus récent, moins visible, mais en plein développement face à une forte augmentation de la pratique du vélo, le stationnement cyclable peut revêtir une multitude de formes et occuper des espaces très variés. Pour gérer ces équipements les collectivités les intègrent de plus en plus dans leur système d’information géographique et partagent parfois cette donnée en OpenData. Toutefois, sans cadre commun, les collectivités structurent leurs données à leur manière et il existe autant de formats de données que de producteurs. La base de données géographiques contributive OpenStreetMap (OSM) propose, elle aussi, de l’information relative au stationnement vélo, potentiellement sur tout le territoire national et renseignée par des contributeurs variés qui sont parfois les collectivités elles-mêmes. Cette information est précieuse, mais elle ne peut prétendre à l’exhaustivité, ni contenter l’ensemble des besoins des gestionnaires et des usagers. Dans ce contexte, le projet de mise en place d’un modèle de données commun mené par les équipes de transport.data.gouv.fr doit faciliter l’interopérabilité des systèmes et la centralisation des données pour permettre aux cyclistes de trouver où stationner leur vélo dans un calculateur d’itinéraire, aux collectivités de réaliser les aménagements en fonction des besoins, et de faciliter à l’Etat et aux associations des usagers le travail de suivi et d’observatoire.
Un outil co-construit avec les acteurs du secteur
Première étape du projet ? Dresser un état des lieux de l’existant. Près de 30 collectivités publient déjà leurs données sur une plateforme OpenData, représentant plus de 30 000 emplacements vélo. Ces jeux de données ont été comparés pour identifier les similarités et particularités. Sur cette base, transport.data.gouv.fr a ensuite mobilisé un panel de structures volontaires (producteurs de données, réutilisateurs, usagers), dont Vélo & Territoires, pour échanger sur les besoins de chacun et faire émerger le contenu du futur référentiel stationnement vélo, et notamment la localisation des emplacements, la nature des stationnements, leur niveau de sécurisation, leur tarif éventuel ou encore leur mode de gestion. Le webinaire du 25 novembre a permis d’enrichir et d’apporter les dernières modifications à l’outil, mais aussi de sonder la communauté sur des choix techniques tels que le mode de représentation géographique, la dénomination et le contenu des champs descriptifs.
Les premières contributions possibles début 2021
Une première version de l’outil sera diffusée dans les prochaines semaines. Les collectivités, qu’elles disposent déjà ou non de données stationnement vélo, sont invitées à se l’approprier, à l’intégrer à leur propre système d’information géographique, et à partager les données de leur parc de stationnement sur la plateforme transport.data.gouv.fr qui centralisera toutes les contributions. Vélo & Territoires se tient à la disposition des collectivités pour les accompagner dans cette étape. Ce travail sur le stationnement vélo s’inscrit dans une démarche plus globale de standardisation des données vélo, dans laquelle Vélo & Territoires est impliqué, des données véloroutes et voies vertes (ON3V) aux données sur les aménagements cyclables (pistes, bandes cyclables…), en passant par les équipements et services proposés aux usagers (stations de gonflage, mobilier urbain…).
Fabien Commeaux