Équipements : de nouveaux outils nationaux en perspective

Comment recenser de façon homogène les équipements ?

La donnée relative aux équipements est souvent partielle, voire inexistante. Comment alors recenser les équipements ? Quelle matrice de données utiliser ? Existe-t-il un modèle national ? Suite à la publication de la fiche-action n°8, Vélo & Territoires a été plusieurs fois interpellé à ce propos, sans pouvoir y répondre. En 2020, la Région et le comité régional de tourisme Bretagne ont lancé un travail ambitieux sur le sujet avec leurs partenaires. Ils ont développé un modèle de données « équipement vélo » en synthétisant plusieurs initiatives et les préconisations de la fiche-action de Vélo & Territoires. Cette matrice a été partagée par Vélo & Territoires à plusieurs acteurs nationaux investis sur ce sujet début juin. En cours de finalisation avec une phase d’expérimentation terrain par les acteurs bretons, le modèle sera partagé sur la plateforme des schémas de données publiques nationale une fois consolidé.

Comment centraliser les données équipements à l’échelle nationale ?

La collecte de la donnée « équipements » a deux objectifs principaux. Le premier est d’améliorer la gestion et donc la qualité des équipements : mieux connaître l’existant, proposer des améliorations, effectuer un suivi régulier, assurer l’entretien et la mise à jour des données. Le deuxième est de faire connaitre les équipements existants aux usagers des itinéraires. Pour la gestion des équipements à l’échelle d’itinéraires cyclables longue distance et leur promotion, la mise en place d’un outil pour centraliser la donnée semble essentielle. Vélo & Territoires propose de créer une base de données nationale qui centralisera les données équipements des territoires, au même titre qu’il effectue ce travail sur la donnée relative aux itinéraires via l’Observatoire nationale des véloroutes et voies vertes (ON3V). Le travail sera engagé au cours des prochains mois. Il s’appuiera sur le modèle de données « équipement vélo » développé par la Bretagne.

Pragmatisme et optimisation de l’existant

De nombreux équipements existent déjà le long des itinéraires. Pourtant, ils ne sont pas toujours adaptés aux besoins des cyclistes ni regroupés en aires ou haltes. Optimiser l’existant devient une nécessité et répond à plusieurs enjeux : s’appuyer sur les villes, villages et sites touristiques qui bordent les itinéraires pour valoriser des « pôles de services » et non plus des « aires de repos » ex-nihilo (avec la signalisation adaptée) ; compléter les équipements existants pour répondre aux besoins des cyclistes (exemple : stationnements vélo adaptés, abris à proximité d’une aire de pique-nique, points d’eau) ; associer les territoires aux projets et anticiper les besoins et les coûts d’entretien des équipements (poubelles, sanitaires) ; mettre en synergie les acteurs publics et privés pour intégrer pleinement les itinéraires cyclables dans une logique de développement local.

Agathe Daudibon