La DSID co-finance des itinéraires cyclables dans le département du Bas-Rhin
La Dotation de soutien à l’investissement des départements (DSID), anciennement Dotation générale des équipements, est une dotation nouvelle qui offre du co-financement aux départements pour leurs projets concourant à l’amélioration de la qualité et de l’accès aux services publics scolaires et sociaux. Témoignage du département du Bas-Rhin.
- Vélo & Territoires : Quel projet vélo du département du Bas-Rhin a été financé par la DSID ?
Mathieu Schuller, chargé de la politique cyclable du département du Bas-Rhin : Un des axes structurants du département du Bas-Rhin est l’itinéraire cyclable de la vallée de la Bruche, long de 45 km. Deux tronçons de 1 et 2 km de cet itinéraire ont bénéficié de la DSID. Inscrit dans le plan vélo 2010-2020 du Bas-Rhin, l’itinéraire reliant les communes de Molsheim Schirmeck et Saales séduit de plus en plus les cyclistes quotidiens. Le compteur installé sur l’itinéraire en témoigne : la moyenne de passages de vélos journaliers en semaine était de 60 en 2017, puis 84 en 2018, et enfin 94 en 2019. La pratique utilitaire est plus forte à mesure que l’on s’approche de Strasbourg. Cela conforte notre objectif de développer le vélo du quotidien. Aujourd’hui, le département du Bas-Rhin est doté de plus de 1 000 km de linéaires cyclables. Les axes cyclables structurants sont reliés par un maillage plus fin pour desservir une grande partie de notre territoire.
- De quels financements DSID parle-t-on précisément ?
Jean-Philippe Mathis, responsable du bureau d’études du territoire sud du département du Bas-Rhin : Deux tronçons de cet itinéraire ont bénéficié d’un financement de la DSID : de Poutay à Saint-Blaise-la-Roche, puis de Saint-Blaise-la-Roche à Saulxures. Les travaux lancés à l’automne dernier s’achèveront en 2022. Sur un coût total de 715 000 €, 30 % sont financés par la DSID, soit 214 500 €. La DSID nous permet de réduire l’investissement nécessaire aux travaux qui comprennent notamment le terrassement, la réalisation des ouvrages d’art, la réalisation de la structure du revêtement, l’enrobé ou encore le signalement (vertical et horizontal). L’itinéraire cyclable de la vallée de la Bruche a par ailleurs bénéficié de financements européens (FEADER, FEDER), départementaux et du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire.
- Quelles sont les spécificités de cette dotation ?
Jean-Philippe Mathis : Uniquement mobilisable par les conseils départementaux, la DSID finance des projets de cohésion des territoires et privilégie les opérations visant le développement des mobilités actives. Chaque préfecture de département lance un appel pour soutenir des projets pouvant s’inscrire dans ce cadre et dont les travaux démarrent l’année qui suit. Le calendrier des projets doit être avancé pour remplir cette condition. En ce sens, la DSID est un effet levier, un accélérateur. Le dossier à monter est relativement simple. Si le projet est retenu, 80 % de la subvention DSID est versée au démarrage des travaux, les 20 % restants seront accordés une fois les travaux achevés.
- Quelle place souhaitez-vous donner aux modes actifs en cette période inédite ?
Mathieu Schuller : Une hausse très importante des passages de vélos a été relevée grâce à nos compteurs. Il n’y aucun doute : nous sommes persuadés que le vélo est le mode de déplacement post-confinement, et au-delà, par excellence. C’est pourquoi nous encourageons tous les habitants à l’adopter. Nous travaillons actuellement à la convergence des politiques cyclables du Haut et Bas-Rhin pour redéfinir un schéma directeur vélo à l’échelle de l’Alsace.
Propos recueillis par Violette Lallouet