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Deuxième génération de partenariat pour La Méditerranée à Vélo – EV8

 

La deuxième génération du partenariat autour La Méditerranée à vélo – EuroVelo 8 a débuté en 2019. L’occasion pour Vélo & Territoires de faire le point sur ce projet particulièrement dynamique avec Camille Perretta, coordinatrice du comité d’itinéraire à Vélo Loisir Provence, en appui à la Région Sud, chef de file du projet.

  • Vélo & Territoires : Où en est La Méditerranée à vélo – EV8 en 2019 ?

Le comité d’itinéraire entame sa deuxième génération de convention de partenariat pour trois ans (2019-2022). Il réunit aujourd’hui 23 partenaires, soit 11 signataires de plus que lors de la première signature en 2016. Le comité d’itinéraire fait l’objet d’une belle dynamique et a de nombreux projets en gestation. La programmation précédente a permis de réaliser des actions particulièrement emblématiques : la mise en ligne de contenus promotionnels sur France Vélo Tourisme, les résultats d’une enquête de fréquentation, le passage de 30 à 80 % de continuité, deux éditions de Plus Belle la Voie, randonnée fédératrice sur l’ensemble du parcours. De quoi stimuler la deuxième phase du projet !

  • Justement, en quoi ont consisté les actions les plus emblématiques de 2016-2018 ?

Sans être exhaustif, l’apport de la randonnée Plus Belle la Voie a été considérable. Organisée par l’Association Française des Véloroutes et Voies Vertes, elle a mis un véritable coup de projecteur sur l’itinéraire. Cela nous a permis de motiver les territoires, d’effectuer une reconnaissance du tracé, précieuse pour définir une continuité, d’obtenir des retombées presse, d’offrir aux acteurs du projet l’occasion d’expérimenter La Méditerranée à vélo… Pour la deuxième édition, en 2018, nous sommes allés encore plus loin en complétant un tableau de suivi de l’itinéraire pendant le parcours et en couplant l’évènement avec de nombreuses actions de communication (reportage photo, première Fête de La Méditerranée à vélo…). Cet évènement a rendu le projet beaucoup plus concret pour bon nombre de partenaires.
Autres actions marquantes : les études et stratégies de fond menées pendant ces trois années. En particulier la stratégie de continuité rapide mise en place en 2017. Le constat était simple : un itinéraire, c’est avant tout de la signalisation continue, en tout cas pour les cyclistes pratiquants. L’enjeu était alors d’accorder tous les maîtres d’ouvrage sur la même priorité : déployer une signalisation qualitative en un délai très court. Challenge relevé avec un passage de 30 à 80 % de continuité en à peine trois ans et une première ouverture officielle à l’été 2018 ! En parallèle, les résultats de l’étude de fréquentation nous ont servi d’indicateurs pour orienter nos actions de communication. Nos premiers outils de communication étaient destinés en priorité aux cyclistes itinérants. Avec la sortie d’un carnet de route gratuit et distribué dans tous les offices de tourisme et une page sur France Vélo Tourisme, nous avons été attentifs à adapter notre communication à l’état d’avancement de l’itinéraire et de l’offre de services.

  • Quelles sont les principaux enjeux d’infrastructure aujourd’hui ?

Trois secteurs sont délicats à ce jour. Tout d’abord l’étape Manosque-Meyrargues pour laquelle il est conseillé aux usagers de prendre le train. Des études sont en cours sur cette section qui fait l’objet de fortes contraintes environnementales. Les projets ne pourront pas être finalisés avant plusieurs années et il n’est pas possible d’identifier une continuité satisfaisante. Autre point dur : le Canal du Midi, classé patrimoine mondial de l’UNESCO. Le revêtement y est particulièrement dégradé et la signalisation n’est pas encore présente du fait de son classement qui nécessite des mesures spécifiques. Dans l’Aude, l’itinéraire progresse. Une convention de superposition d’affectation entre le Département, aménageur, et VNF – Voies Navigables de France, le gestionnaire, est en cours de signature. Suivront les études et d’importants travaux. La dernière difficulté se situe au franchissement de la Siagne. Un viaduc, détruit pendant la Seconde guerre mondiale, ne laisse en option qu’une route vallonnée et assez fréquentée. La réalisation d’un franchissement est à l’étude. La connexion de l’EuroVelo 8 avec l’Espagne d’une part et l’Italie d’autre part, n’est également pas satisfaisante à ce jour. Des échanges ont lieu entre les territoires frontaliers et leurs homologues. Au-delà de ces points durs, un important travail est mené sur l’amélioration progressive de l’itinéraire, notamment encore et toujours sur la qualité et la continuité de sa signalisation.

  • Quelles pistes de travail sont envisagées pour 2019-2022 ?

Le travail a déjà commencé avec deux actions fortes lancées en 2019 : une étude de stratégie marketing et la publication d’un topoguide prévue en 2020. La stratégie marketing entend enrichir et rendre plus efficace notre plan d’actions en matière de communication-promotion. Elle nous permettra de mettre en place des outils opérationnels dès la saison 2020. Il s’agit d’adopter une approche « produit » sur l’itinéraire : quelle est sa fréquentation ? Son climat ? Son accessibilité ? Son offre de services ? Et en fonction de cette analyse, définir des cibles prioritaires en phase avec des produits « séjour ». Cela nous permettra également d’adapter nos outils de communication et notre stratégie d’image. D’autres actions sont également au programme : notamment un renforcement de l’animation des réseaux sociaux de l’itinéraire et un travail spécifique sur l’intermodalité vélo et transports en commun, à l’échelle des deux régions concernées : Occitanie et Sud qui sont également autorités organisatrices de mobilité et à ce titre, sont sollicitées par la coordination pour proposer un service adapté aux cyclistes itinérants.

Propos recueillis par Agathe Daudibon

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