« Plan Vélo : Mode d’emploi » : retour sur le congrès de la FUB 2019
La FUB, fédération regroupant 315 associations militant pour le développement du vélo, a réuni 400 personnes au Mans le vendredi 10 mars lors son 19ème Congrès. Plénières et ateliers ont permis de favoriser les retours d’expérience pour cette journée d’études qui a, une nouvelle fois, démontré l’engouement et l’engagement des associations, des collectivités et des entreprises pour le développement de la bicyclette.
Un congrès centré « Plan Vélo »
À l’heure où la Loi d’orientation des mobilités (LOM) est débattue, le thème de cette journée « Plan Vélo : Mode d’Emploi » était particulièrement symbolique. L’occasion pour Stéphane Le Foll, président de Le Mans Métropole de souligner l’importance de ce projet de loi « pour remettre un cadre dans un contexte où les mobilités sont en train d’évoluer » et assurer le développement de schémas vélo adaptés aux bassins de vie. Une affirmation partagée par Barbara Pompili qui défend « l’importance de porter des plans de mobilité et de travailler sur les infrastructures car c’est ce qui fait défaut aujourd’hui ». La LOM entend intégrer la mobilité dans l’urbain, l’interurbain et le rural selon la Députée de la Somme et Présidente de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Ce développement de la mobilité à toutes les échelles pour « assurer santé et dynamisme sur les territoires » est également une priorité pour Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire, qui a présenté l’acquisition de nouvelles rames de train pour accueillir davantage de vélos sur les TER régionaux.
Les militants, déclencheurs du développement du vélo
Les associations (et pas uniquement) étaient nombreuses à ce congrès, parmi les intervenants et les auditeurs. Leur rôle de levier pour les mobilités actives a été très naturellement souligné. « Elles permettent de développer une expertise » selon Pierre Hémon, vice-président de Vélo & Territoires, et « elles stimulent le recours à des politiques cyclables locales ambitieuses qu’il sera bientôt possible de dimensionner grâce à l’Enquête Territoires 2019 activement conduite par le réseau national cyclable. ». « Les associations concourent également aux « effets de cercles » » selon l’économiste Frédéric Héran : l’effet de parc (plus il y a de vélos, plus il y a d’offres), l’effet de club (plus il y a de cyclistes, plus de nouveaux cyclistes les rejoignent), l’effet de réseau (meilleur est le maillage, plus l’usage est développé) et enfin l’effet de masse (plus il y a de cyclistes, moins il y a d’accidents). Ces cercles vertueux profitent indéniablement au Plan Vélo et favorisent le retour du vélo dans les collectivités.
Concrètement, comment développer un plan vélo ?
Les ateliers ont tenté de répondre concrètement à cette question. Côté financements, Elodie Barbier-Trauchessec de l’ADEME a rappelé « le succès l’appel à projets Vélo & Territoires qui a bénéficié d’une enveloppe plus importante que celle initialement prévue » suite aux nombreuses candidatures. D’autres financements étaient également abordés comme le Fonds Mobilités Actives et les Dotations de soutien à l’investissement local (DSIL). Côté « situation concrète », les participants ont travaillé sur des études de cas à propos d’un département rural, d’une commune périurbaine ou pour favoriser la desserte d’un hôpital. D’autres ateliers ont permis de développer des outils opérationnels au sujet de l’urbanisme, de la communication, des plans de mobilité en entreprise ou encore en prévision des municipales de 2020. Nul doute que cette journée aura permis d’aller dans le détail du « Mode d’emploi du Plan Vélo » pour favoriser sa prise en main par les associations, les territoires et les entreprises.
Aurélia Hild
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