Nouveau cap pour l’EuroVelo 4 en France
De la Bretagne à la frontière belge dans sa partie française, l’EuroVelo 4 longe le littoral de la Manche puis de la Mer du Nord sur plus de 1400 km. Doté d’un bon avancement, d’une offre touristique structurée et d’une aura européenne, l’itinéraire mobilisait une trentaine d’acteurs français ce 19 avril pour échanger sur l’avenir de cette voie prometteuse. Organisée à l’initiative des acteurs bretons et normands, ce comité de pilotage a posé les jalons d’un partenariat pour l’EuroVelo 4 en France dès 2019. Première étape pour cette année ? Préfigurer la mise en place d’un comité d’itinéraire via un partenariat efficace entre les acteurs publics rassemblés par Calvados Attractivité et secondés des Départements & Régions Cyclables.
2018 : une année de transition pour mobiliser
« Nous sommes fiers d’impulser une nouvelle dynamique autour de l’EuroVelo 4 en France. Ce partenariat 2018 doit permettre de rassembler toutes les bonnes volontés autour de ce projet ambitieux » introduit Michel Fricout, vice-président du département du Calvados, appuyé de Calvados Attractivité, à l’initiative du rassemblement. Trois objectifs sont poursuivis en 2018 : préparer le partenariat, faire évoluer l’identité Tour de Manche vers une identité EuroVelo 4 en France et générer des retombées économiques pour les territoires traversés. Des objectifs à la hauteur de la mobilisation des partenaires ce 19 avril. Certaines collectivités ne se sont pas encore positionnées ? Michel Fricout reste confiant : « Si nous devons prendre notre bâton de pèlerin pour fédérer l’ensemble des acteurs, nous le ferons. C’est de la mobilisation de tous, élus comme techniciens, que naîtra le projet EuroVelo 4 ». Audrey Legardeur, directrice du CRT Bretagne confirme : « Nous croyons réellement en ce projet et pensons que la mobilisation de l’ensemble des collectivités apportera la démonstration du potentiel de réussite de cet itinéraire ».
Quel modèle de gouvernance ?
Pour atteindre le potentiel structurant de l’itinéraire et capitaliser sur les outils de communication déjà existants, les territoires doivent définir et se rassembler autour d’un projet commun. C’est pourquoi l’étude de préfiguration pour la mise en place d’un comité d’itinéraire en 2019 proposera des modalités d’une gouvernance pérenne aux élus lors d’un second comité de pilotage prévu en septembre. Car le sujet interroge. « Nous avons la chance d’être pilotes du comité d’itinéraire de La Véloscénie qui rassemble plus d’une quinzaine de collectivités », témoigne Jean-Claude Braud, conseiller départemental de la Manche. « Nous savons à quel point une telle structure est difficile à piloter et nécessite l’engagement technique et politique de tous. Le risque est que la structure pilote porte à elle seule le projet » ajoute-t-il. Karl Joly, directeur de Calvados Attractivité rassure : « Nous ne souhaitons pas nous enfermer dans un mode de gouvernance trop rigide pour l’EuroVelo 4. Nous insistons sur l’importance d’une gouvernance souple et positive qui ne se repose pas seulement sur un chef de file ».
Quelle identité touristique pour l’EuroVelo 4 ?
« L’appellation EuroVelo 4 ne parle pas aux clientèles. Il y a un véritable travail de définition d’une identité à effectuer en cohérence avec les clientèles ciblées, notamment belges et néerlandaises qui sont déjà à notre porte » témoigne la communauté urbaine de Dunkerque. Définition d’un nom, de cibles clientèles et d’un positionnement marketing … Cette question de l’identité, prérequis important pour la mise en place d’un comité d’itinéraire en 2019, fait consensus auprès des acteurs du projet. Réalisée à 83 % avec des acteurs publics qui en accélèrent la maîtrise d’ouvrage, déjà promue via un site internet Tour de Manche existant à adapter à son périmètre, l’EuroVelo 4 est prête à être mise en tourisme. Prochain rendez-vous est donné en septembre pour présenter la feuille de route de l’EuroVelo 4 !
Théo Vintaer