Randonnées et vélo : mêmes enjeux, même combat !

Les Assises des randonnées

Les acteurs des randonnées se sont réunis à Niort les 22 et 23 mai pour leurs 5es Assises nationales, accueillies par le Conseil général des Deux-Sèvres. La dernière édition de ces Assises, organisées par le réseau Idéal, avait eu lieu il y a 5 ans. Autant dire que les sujets à traiter étaient nombreux avec notamment la question des espaces naturels sensibles, de l’accessibilité, du numérique ou encore des financements européens. Focus sur ces deux derniers sujets qui concernent tous les deux rando et vélo.

Les données numériques

Qu’il s’agisse de promotion touristique ou encore de gestion des itinéraires, la question des données est sur toutes les lèvres. Les initiatives fleurissent autour de l’exploitation des données via des sites internet ou bien des applications mobiles. Mais qui est responsable de la donnée source, celle qui doit être la plus actualisée et précise possible ? Est-ce la collectivité ou la fédération d’usager ? La réponse n’est pas évidente. Pour la randonnée pédestre, la fédération française de randonnée (FFR) a lancé une opération de numérisation des itinéraires qui devrait s’achever en 2015 (voir la vidéo du projet de la FFR). Les collectivités peuvent être partenaires de cette démarche mais se pose alors la question de la propriété de la donnée (libre ? celle de la FFR ?) ainsi que de l’accès (gratuit ou non ?) et de l’exploitation qui en sera faite. Les initiatives privées sont déjà nombreuses. Comment garantir le développement libre de nouvelles initiatives ? Et comment offrir une meilleure visibilité des randonnées auprès du public ? Open data, portails d’information nationaux et synergies entre les démarches engagées sont les pistes à creuser.

Les enjeux européens

Les projets en gestation sont nombreux. Les initiatives sur le numérique le montrent bien. Mais la question des financements peut parfois être un frein. Toutes les ressources sont alors à envisager et celles venant de l’Europe, parfois méconnues ou sous-exploitées, méritent que l’on s’y attarde quelques instants. Pour ne pas s’y perdre, certains repères doivent être gardés à l’esprit. Tout d’abord, le calendrier : 2014-2020, c’est la période dans laquelle s’inscrit la nouvelle programmation des fonds européens et des CPER. Ensuite les priorités et objectifs : ce sont eux qui permettent de cadrer et de délimiter l’affectation des financements européens. En fonction des fonds européens (Feder, Feader, FSE), mais aussi des territoires (Auvergne, Bassin Rhône/Saône, Espace France-Manche-Angleterre…), les priorités et objectifs ne sont pas les mêmes. Le plus simple est alors de se renseigner auprès de l’autorité de gestion du fonds qui semble le plus pertinent pour le projet. Quoiqu’il arrive, les projets cofinancés par l’Europe doivent pouvoir s’inscrire dans la logique européenne, à la fois celle des priorités et objectifs et à la fois celle des territoires.

Agathe Daudibon