La Vallée du Loir à vélo, un secret bien gardé
55 participants de 5 départements, 2 régions, 11 communautés de communes et autant d’organismes et acteurs étaient réunis sur la base de loisir de Mansigné, le 18 novembre dernier, pour montrer leur unanimité autour de la Vallée du Loir à vélo, ou V47 comme on dit dans le jargon. L’enjeu ? « Gagner en cohérence » pour améliorer, promouvoir et faire grandir cet itinéraire de 320 km. Reliant St Eman, la source du Loir à Angers, son embouchure, il a été réalisé à 94% sur le terrain. Beaucoup d’énergie se dégage des acteurs de cette Vallée du Loir à vélo et ils en gardent le secret. Plus pour très longtemps si leur action autour de l’itinéraire est à la hauteur de leur ambition collective très palpable.
Du « fait maison » à consolider
L’action a précédé l’intention sur La Vallée du Loir à vélo. Avec d’abord la conviction que cet itinéraire avait beaucoup de sens, apposé au cours d’eau. L’Office de tourisme (OT) de la Vallée du Loir et des partenaires territoriaux motivés ont débuté par les actions concrètes : balisage terrain, identité, topoguide français-anglais maison, goodies à l’image du projet, promotion avec les moyens existants sur la base de contributions financières volontaires et d’un engagement humain au sein de l’office. Le développement cyclable de la Vallée du Loir est bel et bien en lien direct avec la stratégie de développement de la destination. L’énergie de la nouveauté est encore palpable, mais les besoins de structuration et de plus de collégialité se font ressentir dans la mise en œuvre des actions. « Aujourd’hui, c’est la chargée de développement de l’office qui nettoie les panneaux un à un le long de l’itinéraire et les remplace, le cas échéant. C’est qualitatif, mais cela prend des heures et des jours entiers. » À part les acteurs de Vélo Loisirs Provence, il existe peu de structures consacrant autant d’énergie pour un collectif, sans avoir encore de réels moyens pour le faire.
Des progrès déjà mesurables et palpables
Les quelques compteurs disposés affichent une affluence prometteuse, avec plus de 2700 passages cyclistes enregistrés d’avril à octobre en Eure-et-Loir. Un chiffre important en zone essentiellement rurale. « La clientèle est particulièrement sensible au caractère encore confidentiel de notre itinéraire. C’est un argument de vente ! », témoigne l’OT de la Vallée du Loir quant à l’accueil des cyclistes potentiels. Le vœu de ce collectif ? « Que l’on parle de la Loire et DU Loir ». La nouveauté et la bonne volonté initiale, avec notamment « Pascaline Vannier, qui a mis toute son énergie à l’époque dans le développement de cet itinéraire », comme le rappelle le Président de la Vallée du Loir, doivent à présent céder la place à une structuration plus solide qui renforce la démarche sur la durée.
Unanimité à s’acheminer dès 2019 vers un comité d’itinéraire « light », plan d’action, coordination et budget à la clé… C’est le moment de « battre le fer tant qu’il est encore chaud » d’autant que tous les ingrédients de réussite pour ce comité d’itinéraire sont réunis pour la Vallée du Loir à vélo.
Camille Thomé