Une Entente intercommunale développe une véloroute nationale : la Via Fluvia « véloroute entre Loire & Rhône »
Depuis 2013, 7 Intercommunalités de l’Ardèche, de la Loire et de la Haute-Loire se mobilisent autour de la V73. Véloroute entre Loire et Rhône, l’itinéraire baptisé Via Fluvia rejoint la dynamique d’offre cyclable nationale et tente de tirer son épingle du jeu. Coup de projecteur sur ce partenariat intercommunal avec l’interview de David Charbonnier, directeur de la Communauté de Communes du Pays de Montfaucon (Haute-Loire), Communauté de Communes présidente de l’Entente intercommunale pour l’année 2016.
- Pouvez-vous présenter brièvement la Via Fluvia ?
La Via Fluvia relie deux grands fleuves, le Rhône et la Loire, par un itinéraire cyclable. Sur une centaine de kilomètres, cette véloroute inscrite au SN3V sous le numéro V73, propose un bouquet d’expériences avec ses vallées sauvages ou arborées, ses hauts plateaux, en passant par des paysages volcaniques, … « Petite sœur de la ViaRhôna », la Via Fluvia cible une clientèle itinérante et familiale du Rhône jusqu’à Lavoûte-sur-Loire. L’itinéraire est aujourd’hui réalisé à 35% avec une perspective de réalisation complète prévue pour 2020 tant au niveau de l’infrastructure que du marketing.
- Comment le projet s’est-il constitué et fonctionne-t-il aujourd’hui ?
L’origine du projet date de 2002 avec la réalisation d’une voie verte sur une ancienne voie ferrée par la Communauté de Communes de Montfaucon. Bénéficiant de la même emprise, les Communautés de communes voisines des Sucs et des Monts du Pilat se sont également intéressées au projet. De là est née une réflexion commune et des échanges, qui se sont formalisés au sein d’une Entente Intercommunale depuis 2013. D’autres collectivités ont rejoint le partenariat : la Communauté d’Agglomération d’Annonay, et les Communautés de Communes de l’Emblavez, de Vivarhône et Porte de DrômArdèche. L’Entente est l’organe politique qui valide les décisions collectives. Une présidence tournante et annuelle de l’Entente a été mise en place. Ainsi la collectivité présidente de l’Entente porte les actions prévues sur l’année pour le compte du collectif. En parallèle, des échanges techniques sont mis en place. Ce choix de gouvernance donne souplesse et réactivité au projet Via Fluvia tout en valorisant le partenariat.
- Quels sont vos travaux et réflexions en cours autour de la Via Fluvia ?
Après le travail réalisé sur l’identité et la charte graphique en 2014, l’Entente a défini un plan marketing pour la Via Fluvia, échelonné sur 6 ans et comprenant 12 actions. La réalisation de ce plan permettra de réellement positionner la marque dans le paysage des véloroutes françaises et de promouvoir ce nouvel itinéraire entre Loire et Rhône à horizon 2020. Une des premières réalisations sera la mise en ligne de la première version du site internet Via Fluvia en juin 2016 avec des informations générales sur l’itinéraire en projet. Une deuxième version avec des informations plus détaillées suivra à termes, qui sera éventuellement intégrée à la dynamique France Vélo Tourisme. En 2016, nous prévoyons également de travailler sur le sujet de l’information géographique. Nous n’en sommes qu’au tout début de notre réflexion dont le but est de disposer d’une connaissance précise et évolutive de l’itinéraire. Au sujet des services, nous envisageons de nous rapprocher des prestataires touristiques afin de leur proposer un label Via Fluvia qui sera à intégrer dans Accueil Vélo.
- Quelles perspectives envisagez-vous pour l’avenir ?
Notre objectif est de disposer, en 2020, d’un itinéraire réalisé, continu, avec des outils marketing à disposition et une démarche touristique compacte. En somme, un itinéraire attractif et original s’intégrant dans le panel des offres de véloroutes en France. D’ici là, la fusion des Communautés de communes sera passée. Cela aura nécessairement un impact sur le projet et sa gouvernance, notamment en ajoutant d’autres territoires au partenariat. La pertinence du projet, tant en termes de retombées économiques que d’attractivité du territoire, permettra certainement à la Via Fluvia de s’intégrer dans le nouveau paysage des collectivités et d’atteindre ses objectifs pour 2020.
Propos recueillis par Agathe Daudibon