CPER : quelle place et quels enjeux pour le vélo ?

La prise en compte des circulations douces dans les CPER

Le CGET a publié en janvier la note synthétique « CPER 2015-2020 : soutenir l’investissement dans les territoires ». Cette note indique qu’un volet des CPER est consacré aux « circulations douces » mais que ce dernier ne représente que 0.1 milliards d’€ sur l’enveloppe de 15.2 milliards d’euros pour les transports, soit 0.65% de ce budget. C’est très peu, sachant que la Fédération européenne des cyclistes recommande que 10% des budgets transports soient ciblés sur le vélo. Les circulations douces ne représentent que 0.003% du total des investissements prévus. Cette part très faible s’explique en partie par le fait que certaines Régions ont inscrit le vélo dans leur CPER alors que d’autres ne l’ont pas fait. Il y a donc de grandes disparités sur le territoire.

Les renégociations à venir

Nouvelles équipes en places, nouvelles frontières régionales et réformes territoriales modifient en profondeur le paysage des collectivités et certaines Régions souhaitent s’en saisir pour revoir leur CPER. D’ici l’automne 2016, il sera possible aux Régions de réviser leurs contrats pour les caler avec leurs nouveaux périmètres. Même s’il est peu probable que les CPER soient modifiés en profondeur on peut souhaiter que la situation soit favorable aux modes actifs et au vélo. Autre échéance probable à venir : la renégociation des contrats à mi-parcours, sur la base de l’évaluation des premières actions menées, probablement en 2017-2018. Il s’agira d’une nouvelle occasion pour faire valoir l’intérêt évident des projets vélo pour atteindre les objectifs de l’État et des Régions en termes d’économie, d’aménagement des territoires et de développement durable.

Agathe Daudibon

Pour en savoir plus :
Voir les fiches synthétiques sur les CPER de chaque Région 

Voir un article de l’AdCF sur « CPER 2015-2020 : une renégociation annoncée »